IRePSE - Lille
Fed 4129

Axe évaluation des risques sur la santé et les sociétés - Recherche de solutions

L’enjeu de cet axe scientifique transversal consiste à développer des actions sur les mutations et les recompositions des territoires, de la ville et des métropoles en tant que systèmes territoriaux en intégrant les changements et les risques environnementaux. Nous nous interrogeons sur les processus qui sous-tendent ces mutations, aussi bien en termes de vulnérabilités que de dynamiques créatrices. La plupart des concepts qui relèvent des problématiques environnementales sont présents dans nos résultats et plus particulièrement ceux sur les risques environnementaux ou les territoires à risques, les inégalités environnementales, les relations à la nature et à la biodiversité. Les recherches de cet axe scientifique sont structurées autour de cinq volets.

  1. Impacts sanitaires de la pollution : Grâce au renfort du laboratoire IMPECS, l’Institut favorise l’émergence de projets mêlant sciences de l’atmosphère et impacts sanitaires. En effet, il est désormais reconnu que la pollution de l'air a des effets dramatiques sur la santé humaine, en particulier au niveau respiratoire, et constitue indéniablement un problème majeur pour la communauté internationale. L'Organisation Mondiale de la Santé a d’ailleurs estimé qu'en 2012, la pollution de l'air ambiant était responsable de près de 7 millions de décès dans le monde, soit plus de 10% des décès toutes causes confondues, et pouvait être considérée comme le plus grand risque environnemental pour la santé (WHO, 2014 http://who.int.gate2.inist.fr/phe/health_topics/outdoorair/databases/en/). Ce thème développé au sein de l’IRePSE vise à étendre ces thématiques à l’étude de leurs impacts sur la santé humaine. Il s’agit notamment d’étudier le rôle de la fraction fine et ultrafine des aérosols sur les maladies respiratoires (BPCO, asthme, cancer du poumon) en fonction de la nature des particules (source, composition chimique, biodisponibilité). Les effets de toxicité de ces particules pourront être évalués à l’aide de modèles animaux mais également in vitro sur différents modèles et de cellules pulmonaires humaines.
  1. Concertation et gouvernance des risques environnementaux en milieu terrestre. Nombreux sont les risques environnementaux qui peuvent avoir lieu en milieu terrestre et qui nécessitent une surveillance pluridisciplinaire. Ils peuvent concerner la compréhension de la circulation souterraine et en surface des fluides et la gestion des ressources, la vulnérabilité des habitations, les inondations, l’évaluation du risque sismique, l’évolution récente et future du milieu littoral et du retrait des côtes dans la région. La compréhension, l’évaluation et la gouvernance de tous ces risques naturels nécessitent une meilleure compréhension de la structure et dynamique géologique du sous-sol et des processus environnementaux de surface. En outre, la qualité des affleurements géologiques en Ardenne, Avesnois, Boulonnais et dans le Bassin Minier, et la quantité de données acquises tout au long de l’histoire de l’exploitation des ressources minérales régionales, ont rendu notre territoire propice à une confrontation pluridisciplinaire des observations de surface/sub-surface, à des modélisations géologiques dynamiques (e.g. structurale, thermique, stratigraphique, hydrogéologique, géochimique, etc.).
  1. Développement durable, transition énergétique et adaptation au changement climatique. Dans le cadre de la COP 21 et de la loi relative à la transition énergétique la France s’est engagée sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’évolution de son mix énergétique. La région Hauts-de-France de son côté s’est fixée l’objectif ambitieux de passer à 100% d’énergie renouvelable à l’horizon 2050. La géothermie de basse température constitue une des solutions alternatives réalistes à l’utilisation des énergies fossiles pour notre territoire, en exploitant notamment l’aquifère profond des calcaires carbonifères (substratum du bassin minier des départements du Nord et du Pas de Calais) à l’exemple de ce qui est développé dans la région de Mons, en Belgique dans un contexte géologique très comparable.
  1. Urbanisation : inégalités environnementales, relations à la nature et à la biodiversité. L’urbanisation constitue un des principaux facteurs de modification de l’environnement, résultant notamment en une forte exposition à des substances toxiques anthropogènes. Dans ce contexte nous cherchons à faire le lien entre les enjeux écologiques et la qualité de vie en ville. Ainsi, des projets financés par l’IRePSE ont étudiét l’impact des contraintes urbaines sur les espèces sauvages qui peuvent se maintenir en ville. Le même type de projet essaie de mettre en évidence la façon dont ces espèces sauvages peuvent nous renseigner sur la qualité de l’habitat humain. En effet, l’urbanisation affecte aussi la qualité des milieux avec des conséquences sur la santé humaine. D’autres études menées par la fédération concernent l’impact de l’urbanisation sur la distribution des ressources en eau potable.
  • Bio- géo- conservation : identification et mise en valeur du patrimoine régional. Dans la région Hauts-de-France, l’histoire humaine se mêle tout particulièrement avec son substrat géologique. Les chercheurs de l’IRePSE impliqués dans ces démarches sont des interlocuteurs privilégiés des diverses instances régionales en charge du patrimoine naturel ou celles liées aux activités humaines, comme les réserves naturelles, les parcs, les sites remarquables et les collections de musées. La mise en valeur d’un patrimoine paléobiologique, voire de préservation, couvre diverses périodes géologiques. Les sites et/ou stratotypes régionaux du Paléozoïque dans le Boulonnais, les Ardennes, etc. sont de très bons exemples, ainsi que les gisements quaternaires de la région qui permettent souvent de combiner des aspects paléontologiques et archéologiques. Enfin, les terrils constituent un autre bon exemple.

Animateurs d'axe :

  • Guillaume Garçon (IMPECS)
  • Arnaud Gauthier 
  • Baghdad Oudanne (LASIRE)